agonia
italiano

v3
 

Agonia.Net | Regolamento | Mission Contatto | Registrati!
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Articolo Comunità Concorso Saggistica Multimedia Personali Poesia Stampa Prosa _QUOTE Sceneggiatura speciale

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


dello stesso autore


Traduzioni di questo testo
0

 I commenti degli utenti


print e-mail
Lettori: 6161 .



Tu croyais tout tranquille
poesia [ ]


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
di [Hector_de_Saint-Denys_Garneau ]

2011-03-22  | [Questo testo si dovrebbe leggere in francais]    |  Inserito da Guy Rancourt




Tu croyais tout tranquille
Tout apaisé
Et tu pensais que cette mort était aisée

Mais non, tu sais bien que j'avais peur
Que je n'osais faire un mouvement
Ni rien entendre
Ni rien dire
De peur de m'éveiller complètement
Et je fermais les yeux obstinément
Comme un qui ne peut s'endormir
Je me bouchais les oreilles avec mon oreiller
Et je tremblais que le sommeil ne s'en aille

Que je sentais déjà se retirer
Comme une porte ouverte en hiver
Laisse aller la chaleur tendre
Et s'introduire dans la chambre
Le froid qui vous secoue de votre assoupissement
Vous fouette
Et vous rend conscient nettement comme l'acier

Et maintenant

Les yeux ouverts les yeux de chair
trop grand ouverts
Envahis regardent passer
Les yeux les bouches les cheveux
Cette lumière trop vibrante
Qui déchire à coups de rayons
La pâleur du ciel de l'automne

Et mon regard part en chasse effrénément
De cette splendeur qui s'en va
De la clarté qui s'échappe
Par les fissures du temps

L'automne presque dépouillé
De l'or mouvant
Des forêts
Et puis ce couchant
Qui glisse au bord de l'horizon
À me faire crier d'angoisse

Toutes ces choses qu'on m'enlève

J'écoute douloureux comme passe une onde
Les chatoiements des voix et du vent
Symphonie déjà perdue déjà fondue
En les frissons de l'air qui glisse vers hier

Les yeux le coeur et les mains ouvertes
Mains sous mes yeux ces doigts écartés
Qui n'ont jamais rien retenu
Et qui frémissent
Dans l'épouvante d'être vides

Maintenant mon être en éveil
Est comme déroulé sur une grande étendue
Sans plus de refuge au sein de soi
Contre le mortel frisson des vents
Et mon coeur charnel est ouvert comme une plaie
D'où s'échappe aux torrents du désir
Mon sang distribué aux quatre points cardinaux.

(Hector de Saint-Denys Garneau, Regards et jeux dans l’espace, 1937)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Questo è l'Olimpo della Lettertura, della Poesia, e della Cultura. Se hai piacere di partecipare alle nostre iniziative scrivi altrimenti appaga la tua conoscenza con gli articoli, la saggistica, la prosa, la poesia classica e/o contemporanea oppure partecipa ai nostri concorsi. poezii
poezii
poezii  Cerca  Agonia.Net  

La riproduzione di qualsiasi materiale che si trova in questo sito, senza la nostra approvazione, é assolutamente vietata
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politica di condotta e confidenzialità

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!