agonia
italiano

v3
 

Agonia.Net | Regolamento | Mission Contatto | Registrati!
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Articolo Comunità Concorso Saggistica Multimedia Personali Poesia Stampa Prosa _QUOTE Sceneggiatura speciale

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


dello stesso autore


Traduzioni di questo testo
0

 I commenti degli utenti


print e-mail
Lettori: 2797 .



Enfance
poesia [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
di [Jeanne_Neis_Nabert ]

2015-01-23  | [Questo testo si dovrebbe leggere in francais]    |  Inserito da Guy Rancourt




C’est une paysanne, elle est vieille, fanée,
Elle coud sans relâche, et d’année en année
Elle penche toujours un peu plus son front blanc
Et ralentit encor son doux geste tremblant.
Près d’elle je m’asseois ; la fenêtre entr’ouverte
-Si c’est l’été, nous jette une lumière verte,
Un trésor de parfums, un concert d’oiselets ; -
-Si c’est l’hiver, frileux nous fermons les volets,
Tous deux nous nous penchons sous la lueur austère
De sa lampe rustique avare de lumière, -
Les vents sont déchaînés dans les sentiers obscurs,
La pluie en ruisselant crépite sur les murs,
Nous Ă©coutons grincer les dents de la rafale.
Elle lève parfois vers le mien son front pâle
Et se signant tout bas me dit : Ce sont les morts ! »
Ou bien : « Il faut prier, les marins sont dehors ! »
Alors tandis qu’il pleut, qu’il tourbillonne et vente,
Du travail patient j’arrête sa main lente,
Je dis : « Te souviens-tu quand j’étais tout petit ? »
Elle lève les yeux, regarde au loin, sourit…

« Quand vous étiez petit – et sa voix tendre
Comme pour un secret que je dois seul entendre –
Vos cheveux étaient blonds comme ceux d’un Jésus,
Vous ne vouliez jamais mettre un chapeau dessus,
Vous alliez au soleil courir, les jambes nues…
Ah ! votre mère et moi nous sommes revenues
Folles de désespoir des étangs et des bois…
On vous a cru noyer, perdu, tué cent fois !
Et comme nous pleurions, méchant diable – pauvre ange !
On vous voyait sortir d’un arbre ou d’une grange,
Les cheveux pleins de paille et les yeux de soleil.
Alors on vous grondait ! Mais bah ! dès le réveil,
Vous sautiez la croisée et pour être à votre aise
Vous oubliiez souvent vos habits sur la chaise !
Puis, lorsque je venais ouvrir votre rideau,
Je trouvais que le nid n’avait plus son oiseau…
HĂ©las ! je me penchais Ă  la fenĂŞtre ouverte,
Voyant un petit bas traîner sur l’herbe verte,
Les canards qui volaient Ă©perdus, les biquets
Courant dans le verger, les pigeons inquiets
Et la jument lâchée errant dans la prairie,
Les deux chiens qui jappaient près de la métairie,
Sans autre chose encor qui me le révélât,
Je me disais : Seigneur, il a passé par là !
Votre père criait : c’est l’heure de l’école !
Et moi, je n’osais plus répondre une parole
Je tremblais. Il montait, il voyait que le lit
Était vide et jurait : Encore, oh ! le bandit !
Vous le surveillez mal, sa mère le protège,
Il est grand temps, morbleu ! qu’on le mette au collège.
-Mon pauvre cher petit, vous n’aviez pas six ans –
Il n’apprend rien ! j’entends élever mes enfants
Qu’on me le cherche ! Allez… -Le chercher, pourquoi faire ?
Disait, la voix timide et douce, votre mère,
Non, non, vous irez fort, vous lui ferez trop peur !
Laissez-moi lui parler, il m’aime, il a bon cœur !
Il est encor, mon Dieu, si petit pour s’instruire !
-Mais c’est un polisson ! mais il ne sait pas lire !
C’est honteux, désolant ! -Oui je le gronderai
Tout aussi fort que vous ; oui, je le punirai !
-Vous punir, la chère âme !! et pour avoir l’air ferme
Je répéterais bien haut : Il faudra qu’on l’enferme !
-Mais, quand vous reveniez à l’heure des repas,
Vous étiez si câlin qu’on ne vous grondait pas…
Je plaidais : Oh ! voyez comme il est vif et rose !
Il est si grand, si fort, écoutez comme il cause ! »

« Votre mère baisait vos cheveux mille fois,
-Comme il est beau mon fils, me disait-elle à mi-voix ! »


Surbiton-Hill, février 1902

(Jeanne Neis Nabert, alias Sijenna, Humble moisson, 1903, pp. 25-27)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Questo è l'Olimpo della Lettertura, della Poesia, e della Cultura. Se hai piacere di partecipare alle nostre iniziative scrivi altrimenti appaga la tua conoscenza con gli articoli, la saggistica, la prosa, la poesia classica e/o contemporanea oppure partecipa ai nostri concorsi. poezii
poezii
poezii  Cerca  Agonia.Net  

La riproduzione di qualsiasi materiale che si trova in questo sito, senza la nostra approvazione, Ă© assolutamente vietata
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politica di condotta e confidenzialitĂ 

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!