Tout cela était écrit quelque part
Dans la nuit dans le jour
Aux aubes équivoques et sans justification
Pour les lèvres de la fille de la dernière escale
Pour les secrets nocturnes de celle de seize ans
Pour toi pour moi
Ce poignard insensé de l’amour
Ce poison souverain
Ces chaînes de plomb marquées d’or
Ce délire pour les moments suprêmes

La rage des océans les continents engloutis
Les volcans tonnant le feu
Il ne restera rien de nous de nos angoisses de la ferveur de nos membres liés
Du recueillement de nos yeux clos
Du silence parfait de notre éternité
Que les poussières du néant.

(Alain Grandbois, Poèmes inédits, 1985)