agonia
italiano

v3
 

Agonia.Net | Regolamento | Mission Contatto | Registrati!
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Articolo Comunità Concorso Saggistica Multimedia Personali Poesia Stampa Prosa _QUOTE Sceneggiatura speciale

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


dello stesso autore


Traduzioni di questo testo
0

 I commenti degli utenti


print e-mail
Lettori: 11170 .



Salomé* à une amie
poesia [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
di [Kahlil_Gibran ]

2009-02-22  | [Questo testo si dovrebbe leggere in francais]    |  Inserito da Guy Rancourt



Il était comme des peupliers chatoyant au soleil;
Et comme un lac au sein des collines solitaires,
Luisant au soleil;
Et comme la neige sur les sommets des montagnes,
Blanche, blanche au soleil.

Oui, il était pareil à tout cela,
Et je l’aimais.
Cependant je craignais sa présence,
Et mes pieds refusaient de porter mon fardeau d’amour
Afin de ceindre ses pieds de mes bras.

Je lui aurais dit :
« J’ai tué ton ami en un moment de passion.
Me pardonneras-tu mon péché ?
Et ne libères-tu pas, par miséricorde, ma jeunesse
De son acte aveugle,
Afin qu’elle marche dans ta lumière ? »

Je sais qu’il m’aurait pardonné d’avoir dansé
Pour la tête sacrée de son ami.
Je sais qu’il aurait vu en moi
Un objet de son propre enseignement.
Car il n’y avait aucune vallée de faim qu’il ne pût franchir,
Ni aucun désert de soif qu’il ne pût traverser.

Il était tout comme les peupliers,
Comme les lacs au sein des collines
Et pareil à la neige sur le Liban.
Et j’aurais rafraîchi mes lèvres dans les plis de son habit.

Mais il était loin de moi,
Et j’avais honte.
Et ma mère me retenait,
Quand le désir d’aller à sa recherche planait sur moi.

Lorsque je le voyais passer, mon cœur brûlait pour sa beauté.
Mais ma mère le regardait avec mépris en fronçant les sourcils.
Elle m’entraînait de la fenêtre jusqu’à ma chambre
Et elle criait, disant :
«Qui est-il, si ce n’est encore un autre mangeur de sauterelles venant du désert ?
Qui est-il, sinon un railleur et un renégat,
Un séditieux marchand d’émeutes, qui veut nous dérober sceptre et couronne
Et donner l’ordre aux renards et aux chacals de sa terre maudite
De hurler dans nos cours et de s’asseoir sur notre trône ?
Va cacher ton visage à partir d’aujourd’hui,
Et attends le jour où sa tête tombera,
Mais non sur ton plateau.»

Ainsi parlait ma mère.
Mais mon cœur ne retenait pas ses paroles.
Je l’aimais en secret,
Et mon sommeil était ceint de flammes.

À présent, il est parti.
Et quelque chose qui était en moi est parti aussi.
Peut-être était-ce ma jeunesse
Qui ne voulait pas s’attarder ici,
Depuis que le Dieu de la jeunesse fut tué.

* Fille d’Hérodiade et belle-fille d’Hérode Antipas, Salomé obtint la tête de Jean-Baptiste après avoir dansé.

(Khalil Gibran, Jésus, Fils de l’Homme, 1928)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Questo è l'Olimpo della Lettertura, della Poesia, e della Cultura. Se hai piacere di partecipare alle nostre iniziative scrivi altrimenti appaga la tua conoscenza con gli articoli, la saggistica, la prosa, la poesia classica e/o contemporanea oppure partecipa ai nostri concorsi. poezii
poezii
poezii  Cerca  Agonia.Net  

La riproduzione di qualsiasi materiale che si trova in questo sito, senza la nostra approvazione, é assolutamente vietata
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politica di condotta e confidenzialità

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!