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■ Geremiade
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-02-11 | [Questo testo si dovrebbe leggere in francais] | Inserito da bbbbbbb Au bout du jour Où la lumière est encore indécise Entre songe et... mensonge Enceint de ma parole J'ai traversé la voie ferrée Lèvre aride Sans soupir Avide de rosée. L'odeur Acre De son herbe rouillée Me poursuit encore Quelque part Dans la mémoire Si naïve De mon corps. Mais j'ai hâte Je cours Les douleurs approchent La parole tressaille dans mon désir. Je suis passé Tard dans la nuit Près du jardin Désenchanté De l'habitude Enclos si calme Perdu Dans son haleine de fleurs incolores Sans sèves Inodores. J'en sens encore le vide Quelque part Dans la mémoire Si inquiète De mon corps. Mais... j'ai hâte Je deviens course éperdue Je suis feu Attente. Je dévale les talus Les pentes du silence. Déjà coulent dans mon sang les joies-douleurs L'âme du coeur qui s'ouvre Les eaux des délivrances. A l'orée du matin Où la lumière est transparence Décidée pour l'amour, Sous la serpe d'or d'une lune toute neuve Accrochée aux branches des rouvres - Ce bois n'était-il pas NÔTRE autrefois - Mûr d'espérances D'herbes folles de sèves en mouvement Hanté de printemps à venir J'ai enfanté ma parole Celle que je veux donner Que l'on voudrait Que l'on veut Que l'on cherche Que personne ne sait garder. Elle est amour Voyage Ailleurs non tracé Aurait-on peur de son aventure Inconnue Sans fin Porte ouverte au risque Aux surprises Fenêtre fermée à l'ennui A l'habitude des jours sans orages ? Me serais-je toujours trompé de plaine De saison Même du sourire d'un champ de blé De naufrage ? Pourtant J'entends encore son cri De vie Eros A-thanatos Qui remplit Toujours Quelque part L'infini blessé Sans amers Sans ports Mémoire Si temps Si mer De mon corps. Elle est à toi Si tu la veux Enfant des transhumances des orages Toi qui émerges des lointains Chargé de foudres De blés mûrs Et que j'attends Depuis toujours Sur le vide de mon rivage. N'aie aucune crainte Elle est sûre Sans détours Libre Et... peut être nôtre. Elle n'a jamais appris à sauter Danser D'une rive à l'autre Et ne reviendra jamais Sinon refusée A la rive ou je l'ai si longtemps portée. Pour toi je l'ai langée de vent D'ailes d'oiseaux Qui connaissent les arbres Secrets Aux fruits de plaisir Où s'endort Apaisé Le désir. Pour toi je l'ai nourrie de mon sang De l'amour en devenir Et son nom est soif Départ sans retour Saut dans l'inconnu Sans mots inutiles Sans parcours. Elle viendra habiter en toi Et... grandira Et... son corps sera le nôtre. Son sourire Son regard Ses caresses Fleuriront dans nos mains Dans nos yeux Sur nos lèvres. Conduis-la dans ta chambre Pour toi elle se dévêtira S'ouvrira Tu connaîtra tous ses sens Les chemins secrets de son âme. Mais n'oublie pas de laisser la fenêtre ouverte. Ses essaims nouveaux S'en iront au printemps de nos ruches Vers les arbres du songe Où elle pourra attendre A jamais Avec nous Avec les enfants du monde La réponse Ultime Du voyage. Toi Vous Si l'entendez Courez vite sous les arbres. de Angelo Venturi
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