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Ivory
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La biche des bois
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La chanson du nuage
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La chaumière
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La grenouille
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La harpe de madame de Genlis
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La première feuille d’automne
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La Princesse lointaine
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La rose de Saadi
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La tendresse
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La tortue
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Le bouquet
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Le brin d’herbe
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Le cimetière
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Le crapaud
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Le dernier papillon
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Le dernier rendez-vous ou L'éternelle chanson
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Le jardin
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Le jardin vivant
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Le Martin-Pêcheur
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Le myosotis
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Le passé
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Le pinson
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Le potager
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Le roitelet
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Le rouge-gorge
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Le saule pleureur
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Le sommeil
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Les canards
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Les coucous
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Les mimosas
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Les peupliers
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L’abeille
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L’amour
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L’églantine
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L’hirondelle
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L’hôtel du Clair de Lune
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Madame la Pie
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Paris
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Paysage
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Paysages
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Pourquoi je t’aime
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Prière
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Recette pour faire une chanson d’amour
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Rosemonde
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Sabine Sicaud
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Sur une plage
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Un cœur et une chaumière
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Une rose
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Voyage en Espagne
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Biografia Rosemonde Gérard
Naissance à Paris de Louise-Rose-Étiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard,le 5 avril 1871.
Son parrain était le poète Leconte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas.
En 1890, elle épouse le 8 avril 1890, à Paris en l'église Saint-Augustin, Edmond Rostand, poète comme elle. Dodette était son surnom familier.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle n'avait pas formé son prénom de la rencontre de Rose et d'Edmond : elle s'appelait vraiment Rosemonde de façon prédestinée, et ce prénom lui venait de sa grand-mère, Rosemonde de Valence, fille du comte de Valence et épouse du maréchal Gérard.
Dans son ascendance elle comptait la célèbre Mme de Genlis. Son père était le comte Gérard, fils du maréchal. Orpheline de père, elle avait dans son conseil de famille Alexandre Dumas et Leconte de Lisle.
Rosemonde Gérard avait donc signé de son vrai nom "Les Pipeaux", parus en 1889.
Le jeune ménage venait habiter 107, boulevard Malesherbes et peu après 2, rue Fortuny. C'est là qu'allaient naître Maurice Rostand, puis Jean Rostand ; en 1897, les Rostand achetaient, 29, rue Alphonse de Neuville, un petit hôtel qu'ils devaient abandonner en 1900 et vendre ensuite pour se fixer à Cambo-les-Bains.
Mais, en somme, leur séjour à Paris de 1890 à 1900 se situe toujours dans le même quartier de Monceau, en trois logis différents, mais peu distants l'un de l'autre, avec des vacances passées à Luchon et, en 1897, à Boissy-Saint-Léger, aux environs de Paris.
Elle fut avec bonheur l'âme d'une jeunesse chantante, donnant confiance à Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l'encourager. Pour se convaincre de son rôle bénéfique, il suffit d'ouvrir ces légers Pipeaux et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entière présente :
« Voici des jardins, des animaux, et puis voici des insectes ».
Anna de Noailles n'a pas été la première à célébrer les jardins potagers :
« Dans une plate-bande à bordure d'oseille,
Majestueusement poussaient les artichauts ;
Sur le mur, au-dessus d'un buisson de groseille ;
Pendaient les chasselas poudrerisés de chaux.
Bedonnant doucement sous la cloche de verre,
Les melons presque mûrs avaient de beaux tons roux,
Des mouches bourdonnaient aux portes de la serre
Et des papillons bleus voltigeaient sur les choux »
Mais ce sont aussi des jardins d'agrément : lis et roses, sensations d'aube ou de crépuscule, de soirée d'été ou de clair de lune, japonaiserie délicate et minutieuse, croquis de village, promenade sur l'eau, impressions de plage, bonheur d'une jeune fille en vacances, et ces lézards, ces cigales, ces grenouilles, toute cette faune d'album peinte par petites touches, que l'on retrouvera dans "Chantecler".
Ensuite, ce sont des "ritournelles", comme les appelle le poète, c'est-à -dire de petits poèmes toujours souples et subtils qui peuvent être chantés et puis des sonnets, des rondes, des poèmes d'enfance, le marchand de sable, Noël, les images d'Épinal, les vieux meubles, bahuts, bijoux anciens, fauteuils branlants, éventails fanés, chaise à porteurs, clavecin, pastels pâlis, bureaux à secrets, poupées, armoires pleines de « souvenirs que personne ne rappelle ».
Enfin, c'est « L'Éternelle chanson », (« Le dernier rendez-vous »), celle de l'amour, naturellement :
« Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. »
Ou encore :
« Ce n'est pas la faute à nous deux,
Si nous nous aimons de la sorte...
Pardon de toutes les années
Où je ne te connaissais pas...
Malgré nous. »
Tous ces vers exquis ont chanté à toutes les oreilles des gens de 1900. Chanté, car beaucoup ont été mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment, et tout de suite ils ont eu la popularité qu'ils méritaient.
Admirable destin de ce jeune poète qui chante en même temps que celle qu'il aime et qui l'aime ; c'est une chose inédite dans la littérature française. Certes Mme de Lamartine et Mme Victor Hugo ont été des femmes intelligentes et lettrées, mais elles n'ont rien écrit en vers ; Rosemonde Gérard, si elle n'avait pas épousé Edmond Rostand, eût été connue et célèbre pour sa valeur personnelle ; la gloire de son mari a éclipsé sa propre réputation.
En a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblé toute dévouée à l'art et à la gloire de son mari.
Plus que femme de théâtre au sens d'actrice, elle fut surtout poète. Elle joua la comédie rarement, dont une fois dans le rôle de Roxane de "Cyrano de Bergerac", avec Sarah Bernhardt qui lui donnait la réplique en Cyrano.
Rosemonde Gérard décède le 5 juillet 1953 à Paris.
ŒUVRE POÉTIQUE
-Les Pipeaux, poèmes, 1889
-L'Arc-en-ciel, poèmes, 1926;
-Féeries, 1933;
-Rien que des chansons, 1939;
-Les Muses françaises, poèmes, 1948.
(De Marie de France à Rosemonde Gérard, qui fait précéder les poèmes de ses consœurs par leur portrait en vers)
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